Romains 5.8
Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que,
lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.
Ce verset serait un accomplissement de
la "prophétie" se trouvant dans Exode 12.13 :
Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous
serez; je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point
de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d’Égypte.
Objectivement, "Romains"
n’a aucun rapport avec Exode 12.13.
La volonté des missionnaires à
débusquer des prophéties leur fait réaliser beaucoup de pirouettes, mais
surtout beaucoup d’erreurs dans leur choix.
Dans ce passage, il est question du
sang de l’agneau "pascal" sacrifié, que nous avons déjà vu
dans une rubrique dédié au sujet.
Lorsque Moïse demande à pharaon de
libérer son peuple, il agit dans le seul but de rendre un culte à l’Eternel et
de lui porter des sacrifices.
Pharaon lui répondra alors qu’il peut
honorer son dieu là où ils se trouvent.
Moïse refuse et en donne la
raison :
Exode 8.22
(26 dans la bible chrétienne)
Moïse répondit: Il n’est point convenable de faire
ainsi; car nous offririons à l’Eternel, notre Dieu, des sacrifices qui sont en
abomination aux Égyptiens. Et si nous offrons, sous leurs yeux, des sacrifices
qui sont en abomination aux Égyptiens, ne nous lapideront-ils pas?
Rachi explique l’abomination des
Égyptiens : l’objet de vénération des Égyptiens, comme dans :
« et pour Milkom, l’abomination des fils de Ammon » (II Melakhim
23, 13)
Nous savons déjà que l’agneau du
sacrifice "pascal" représente le dieu égyptien et qu’il n’a
aucun rapport avec une quelconque expiation, ce sacrifice n’est pas expiatoire.
De ce fait, si Jesus était "l’agneau pascal",
le concept de "mort pour nous" ne pourrait s’adapter à la
situation, car l’agneau "pascal" n’est pas "mort pour
eux".
L’agneau "pascal" ne
peut expier le pécheur. Le sujet n’est pas le "péché" lors de
la libération du peuple juif d’Égypte.
Le sang que les israélites devaient
mettre sur les linteaux des portes est un signe pour eux. En réalité une
reconnaissance et un souvenir de leur rébellion face à l’Égypte.
Après avoir abattu le dieu des
Égyptiens, le peuple d’Israël mettra son sang autour des linteaux de leur porte
comme un signe. Et Dieu reconnaîtra que cette maison ne connaît pas la crainte
du dieu égyptien vu que les occupants ont tué et qu’ils ont mangé l’agneau
rôti. Ils se sont mis alors sous la protection du dieu d’Israël.
Exode 12.9
Et l’on en mangera la chair cette même nuit;
on la mangera rôtie au feu et accompagnée d’azyme et
d’herbes amères.
N’en mangez rien qui soit à demi cuit, ni bouilli
dans l’eau, mais seulement rôti au feu, la tête avec les jarrets et les
entrailles.
Il est évident que Jesus ne fût ni rôti
ni mangé. Même spirituellement le concept ne peut pas correspondre, aucun
sacrifice humain n’est accepté dans la Torah (lévitique 18.21). Les
sacrifices sont pratiqués qu’à partir d’animaux domestiques casher, et Jesus
n’est ni un animal domestique ni un animal casher.
Le sang animal est d’ailleurs interdit,
à plus forte raison celui d’un homme :
Lévitique
17.10
Quiconque aussi, dans la maison d’Israël
ou parmi les étrangers établis
au milieu d’eux,
mangera de quelque sang,
je dirigerai mon regard sur la personne qui aura
mangé ce sang,
et je la retrancherai du milieu de son peuple.
Tous ces concepts ne trouvent leur base
que dans le paganisme.
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Le signe du sang sur les linteaux est
pour "eux", donc pas dehors, mais à l’intérieur de leur
maison :
Rachi : Le sang sera pour vous un signe pour
vous, et non pour les autres (Mekhilta). D’où nous apprenons qu’ils n’ont
badigeonné qu’à l’intérieur.
Le sang de l’agneau "pascal" était
un signe, il n’a pas "sauvé". L’agneau "pascal"
n’était pas une offrande expiatoire. Cela n’avait rien à voir avec le "sauvetage"
des enfants d’Israël. (Bnei Israël)
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