Psaume 89
3. J’ai fait alliance avec mon élu; Voici ce que j’ai
juré à David, mon serviteur:
4. J’affermirai ta postérité pour toujours, Et
j’établirai ton trône à perpétuité. Selah
Ce Psaume constitue la promesse donnée
à David concernant le fait que le trône royal lui est destiné à perpétuité. Par
sa semence, en hébreu "zaroukha" de la racine "zera",
et ceci, Dieu l’a "juré à David, son serviteur".
Ce point demeure essentiel dans le
messianisme (concept juif) tiré du TaNaKh.
Cela reste une des conditions
primordiales, avec la filiation à la tribu de Juda, pour permettre de valider
un prétendant à la messianité en tant que "be'hezkat Machia'h",
présumé messie.
Genèse
49.10
Le sceptre ne s’éloignera point de Juda, Ni le bâton
souverain d’entre ses pieds, Jusqu’à ce que vienne le Schilo, Et que les
peuples lui obéissent.
Ce personnage sera de ce fait un
descendant du roi David par la semence. Il devra alors doublement venir d'un
père, si l’on peut dire, étant donné qu’il devra provenir d’une tribu (Juda,
donc par le père) mais aussi de la "semence" de David,
donc encore par le père.
À cela, les missionnaires nous
répondent que Marie provient bien de la tribu de Juda.
Nous allons stopper ces allégations dès
maintenant par le biais de deux éléments essentiels.
Le premier se situe dans le fait que la
tribu ne se transmet pas par la mère, mais uniquement par voix paternelle. Et
le deuxième point, aucune généalogie de Marie n’existe.
Malgré la volonté de faire passer celle
dont Luc rapporte comme étant celle de Marie, celle-ci débute étrangement par
cette phrase "étant, comme on le croyait, fils de Joseph".
D’emblée, nous pouvons disqualifier
Marie concernant la filiation Davidique.
Plusieurs extraits font d'ailleurs état
du fait que la mère ne donne en rien la tribu. En voilà deux
Lévitique
24
10. Il arriva que le fils d'une femme israélite,
lequel avait pour père un Egyptien,
était allé se mêler
aux enfants d'Israël;
une querelle s'éleva dans le camp,
entre ce fils
d'une Israélite
et un homme d'Israël.
11. Le fils de la femme israélite proféra,
en blasphémant, le Nom sacré;
on le conduisit devant Moïse.
Le nom de sa mère était Chelomith,
fille de Dibri,
de la tribu de Dan.
Pour trouver l’appartenance, il a été
souligné le nom de sa mère, ainsi que sa tribu.
Pourquoi avoir parlé d’elle ?
précisément pour situer la tribu, mais
pas en disant "tel homme, de telle tribu", car ayant un père
égyptien, il n’avait pas de clan.
Le midrash vayikra rabba 32.3
confirme ce fait :
rabbi Chyia a enseigné: «Il est
sorti (יצא) (avec un argument) de la section concernant les liens familiaux. Il
était venu planter sa tente dans le camp de la tribu de Dan. Ils lui ont dit:
"quel droit as-tu pour planter ta tente dans le camp de Dan?" Il a
répondu: "Je viens d'une des filles de la tribu de Dan". Ils lui dirent:
"Il est écrit (Nombres 2: 2)" Tout homme [des enfants d'Israël
campera] selon son étendard, celui qui porte les signes de la maison de leur
père "et non celui de la mère!" Il s'est rendu à la cour judiciaire
de Moïse pour que l'affaire soit tranchée et il est sorti (יצא) déclaré
coupable. Il s'est ensuite levé et a blasphémé.
Le deuxième apparaît encore plus
intéressant, il montre que beaucoup perdirent leur rôle sacerdotal du fait de
ne pas pouvoir prouver leur filiation paternelle.
Je vous retranscris le passage dans son
ensemble.
Esdras 2
59. Voici ceux qui partirent de Thel-Mélach, de
Thel-Harscha, de Kerub-Addan, et qui ne purent pas faire connaître leur maison
paternelle et leur race, pour prouver qu'ils étaient d'Israël.
60. Les fils de Delaja, les fils de Tobija, les fils de
Nekoda, six cent cinquante-deux.
61. Et parmi les fils des sacrificateurs: les fils de
Habaja, les fils d'Hakkots, les fils de Barzillaï, qui avait pris pour femme
une des filles de Barzillaï, le Galaadite, et fut appelé de leur nom.
62. Ils cherchèrent leurs titres généalogiques, mais
ils ne les trouvèrent point. On les exclut du sacerdoce,
63. t le gouverneur leur dit de ne pas manger des
choses très saintes jusqu'à ce qu'un sacrificateur ait consulté l'urim et le
thummim.
Nul besoin de commentaires !
Mais, les missionnaires, ne baissant
jamais les bras malgré les preuves indiscutables de la non-messianité de Jesus
leur messie, veulent encore nous rapporter ce qu’ils appellent une preuve. Pour
eux, Jesus doit naître de la semence d’une femme.
Cette dite preuve se trouverait en genèse
3.15
Genèse 3.15
Et je mettrai inimitié entre toi et la femme,
et entre ta semence et la semence de la femme;
cette [semence] te brisera la tête, et tu lui briseras
le talon.
Effectivement ce verset utilise bien le
mot "zarakha". Mais quelques problèmes se posent ici.
Le premier se révèle très simple, rien
ne fait état du Mashiah dans ce passage. Aucune mention faite à son sujet. Et
il n’est surtout nullement question de tribu, ni de généalogie, qui n’existe
pas à ce moment précis.
Le concept des douze tribus d’Israël
apparaîtra bien plus tard, lors du don de bénédictions par Yaacov/Israël. Après
cet épisode, le concept ainsi que les règles inhérentes aux tribus prennent
tout leur sens.
La véritable traduction du mot "zera"
si l’on veut rester plus précis serait "progéniture", à la
limite on pourrait le traduire par "ovule" lorsqu’il s’agit
d’une femme, effectivement la femme possède une progéniture.
Dans le contexte du verset cité plus
haut, la "progéniture" de la femme concerne un ensemble, à
savoir l’humanité. Il est question ici de Hava (Ève) et donc de sa
descendance.
Or, dans le passage de David, Dieu
transmet une promesse à propos de SA progéniture (masculine)
concernant le trône, il y a ici particularité.
Psaume 132
12. Si tes fils observent mon alliance
Et mes préceptes
que je leur enseigne,
Leurs fils aussi pour
toujours
Seront assis sur ton
trône.
De ce fait, cela annule toute revendication
d’adoption. Car les missionnaires affirment que sur l’adoption par Joseph, Jesus
accèderait à la généalogie jusqu’à David et de fait pourrait prétendre au
trône.
Impossible, à aucun moment, tout
d’abord car il n’est pas son fils biologique (naissance miraculeuse d'une
vierge selon les évangiles) donc il ne peut accéder à sa généalogie. La
filiation tribale ne se donne que par la conception incluant un père de cette
dite tribu dans le processus.
Et de plus, la promesse de Dieu faites
à David est claire, de sa semence, sa progéniture, de ses
entrailles.
Psaume 132
11. L’Eternel a juré la vérité à David, Il n’en
reviendra pas; Je mettrai sur ton trône un fruit de tes entrailles.
Rien n’est laissé au hasard ou à la
folie des hommes.
Jesus n’a pas accompli cette prophétie.
Il ne provient pas de la "semence"
de David ni de la tribu de Juda et ne possède d'ailleurs aucune appartenance
tribale selon les évangiles, du fait de la naissance virginale.
Il n’a pas non plus accompli la
promesse en genèse 49.10 :
"Et que les peuples lui obéissent"
Dieu a parlé ! À partir de là, chacun
reste libre de ses choix.
Soit la parole de Dieu, promettant à
David la royauté éternelle par sa semence, sa progéniture. Soit la
parole des hommes, qui tentent, par tous les moyens possibles, de justifier la
pseudo messianité d’un homme qui n’a jamais été roi.
Deutéronome
11.16
Prenez garde à vous, de peur que votre cœur ne soit
séduit, et que vous ne vous détourniez, et serviez d’autres dieux, et vous
prosterniez devant eux;
Je crois fermement qu'avec le sujet de
cet article, ce verset prend tout son sens…
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