Galates 3
16. Or les promesses ont été faites
à Abraham et à sa postérité.
Il n’est pas dit: et aux postérités,
comme s’il s’agissait de plusieurs,
mais en tant qu’il s’agit d’une seule:
et à ta postérité, c’est-à-dire, à Christ.
Ce verset des épîtres de Paul nous est
présenté comme la réalisation d’une prophétie de la Torah.
Si nous suivons la logique
missionnaire, Paul nous déclare que Dieu a adressé des promesses à Abraham et à
SA postérité.
Un unique descendant serait concerné,
c’est-à-dire "Christ", mais aussi que ces annonces se seraient
donc réalisées en lui, pour lui, et qu’il serait même le sujet de
celles-ci.
En effet, la nomination de la prophétie
est ainsi présentée : "de la postérité d’Abraham"
Pour le missionnaire, le "Christ",
c’est-à-dire Mashiah, doit être de la postérité d’Abraham. Ce qui paraît tout à
fait logique, mais en quoi ce serait un point réalisé en Jesus, et surtout en
quoi ce passage le prouverait-il ?
Commençons par voir le passage de la
Torah correspondant et qu’elles sont les promesses dont Paul fait état.
On nous donne deux passages de manière
générale, Genèse 12.7 et Genèse 13.15
Genèse 12.7
L’Eternel apparut à Abram, et dit: Je donnerai ce
pays à ta postérité. Et Abram bâtit là un autel à l’Eternel, qui lui était
apparu.
Genèse 13.5
car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et
à ta postérité pour toujours.
Nous pouvons constater que l’unique
promesse dont il est question s’avère celle concernant la terre d’Israël. Rien
ne laisse transparaître un rapport avec Mashiah.
La doctrine de Paul voulant que sa
postérité concerne qu’une personne, le "Christ", est
véritablement hors de propos.
Quoi qu’il en soit, à quel moment Jesus,
si tant est qu’il s’agisse seulement de lui, possède-t-il une terre quelconque
?
Au contraire, sa venue a fini par faire
perdre cette terre promise par Dieu à la descendance d’Abraham.
L’existence de Jesus a donné un
résultat contraire à cette promesse…
Lorsque Hashem parle de sa
postérité, sa semence, il est question ici de SES descendants.
À aucun moment, il n’y a de rapport
avec Mashiah en particulier, mais avec le peuple dans son ensemble, la
descendance d’Abraham.
Et nous pouvons nous en rendre compte
dans d’autres passages dont les missionnaires ne font pas état.
Genèse 17.7
J’établirai mon alliance entre moi et toi, et tes
descendants après toi, selon leurs générations
Pour la bonne explication de l’article,
j’ai pris les traductions chrétiennes de la bible, en l’occurrence celle de Louis
Segond.
Nous pouvons constater que dans les
deux versets utilisés par les missionnaires, la version donne : "ta"
postérité, alors que dans celui que je vous ai cité, les bibles chrétiennes
traduisent par "tes" descendants.
Fait intéressant, le mot hébreu est le
même dans chaque passage, à savoir "zaroukha". Les traductions
changent selon le bon vouloir des interprètes.
Mais nous allons ici expliquer pour
quelle raison la parole de Paul apparaît inexacte.
Lorsque Dieu parle de "sa"
descendance, il veut bien sûr traiter du peuple d’Israël.
Une descendance, la "semence"
d’Avraham, implique la totalité du peuple.
Cette descendance est énoncée au
singulier pour "le peuple d’Israël", mais il s’agit bien
entendu de tout le peuple.
Esaïe 41.8
Mais toi, Israël, mon serviteur, Jacob, mon élu,
semence d’Abraham qui m’aimait,
Le mot "semence"
apparaît ici au singulier et pourtant le sujet est bien, le peuple.
Voir dans le verset de la genèse un
terme au singulier, une seule personne, est erroné, et bien plus en pensant
qu’il s’agirait du Mashiah.
Rien ne le désigne !
Ce passage demeure une utilisation
frauduleuse de la part de Paul et, par la suite, des missionnaires. Leur
volonté restant de trouver des prophéties qui seraient accomplis en Jesus,
afin de le présenter comme Mashiah.
Cela dit, rien ne laisse à songer cela
!
Il n’est question dans ces versets que
d’une seule promesse, qui est celle du don de la terre.
Et en admettant l’hypothèse que l'on
parlerait ici du Mashiah, Jesus n’a pas accompli cette prophétie et pour le
coup cette promesse.
Au contraire de ce qui est annoncé, sa
venue et sa mort ont provoqué le total opposé de ces paroles !
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